FNSEA + JA somment l'Etat d'avancer enfin !
FNSEA + JA réclament les changements promis suite aux mobilisations de l'hiver : il est largement temps d'avancer. D'autant plus que la campagne 2024 a aggravé de nombreuses difficultés. JA et FNSEA alertent sur le risque de reprise des actions en l’absence de réponses viables et durables ! Arnaud Rousseau précise "L'agriculture aujourd'hui a besoin d'autre chose que d'expédier les affaires courantes, elle a besoin de décisions [...] L'absence de réponse, ça amène aussi à la colère (...), et je crois que personne n'a intérêt à ce qu'elle éclate au grand jour". Ce sont des solutions urgentes à la fois pour le court et le long terme qu'il nous faut.
Les réseaux JA et FNSEA se sont mobilisés de manière inédite en début d’année. Les résultats de cette mobilisation : une série d’engagements pris par le Premier ministre et le Président de la République sur la base des propositions de nos réseaux. Ces engagements devaient être traduits pour la plupart dans divers textes de loi, suspendus après la dissolution de l’Assemblée nationale au mois de juin. Depuis, pas de gouvernement, un Parlement à l’arrêt alors que diverses avancées ont été actées à l’automne 2023 et que nous étions rentrés au printemps 2024 dans la phase de concrétisation des annonces.
Malgré ces acquis, JA et FNSEA regrettent un grand vide d’autant plus problématique que nous sortons d’un été très difficile pour les producteurs français, moissons, fenaisons, vendanges en berne, contexte sanitaire – MHE, FCO, influenza. JA et FNSEA somment l’Etat de prendre toutes les mesures d’urgence de nature à soulager les trésoreries, PGE, exonération de TFNB… c’est vital ! Ces mesures doivent être prises d’ici 8 jours ! Nous avons déjà formulé nos demandes, l’Etat doit agir et vite !
JA et FNSEA somment également le Parlement de se remettre au travail. Pour cela, durant l’été, nous avons repris l’essentiel des mesures traduisant les engagements de l’Etat au printemps et les avons intégrées dans un projet de loi « amendable ».
La tension au sein du milieu agricole est plus que palpable en cette rentrée syndicale. Les signaux et les cris d’alarmes sont nombreux et répétés, une réponse des décideurs politiques doit arriver dans les plus brefs délais. JA et FNSEA alertent sur le risque de reprise des actions en l’absence de réponses viables et durables !
L’objectif du projet de Loi porté par FNSEA + JA est de donner envie d’entreprendre en agriculture en fixant un cap clair : pouvoir produire pour assurer la souveraineté alimentaire du pays via la reconnaissance de la production agricole comme intérêt général majeur de la Nation. Dans cet objectif, la création d’un produit d’épargne populaire pour soutenir les projets de souveraineté alimentaire est une priorité.
Une fois ce cap défini, l’ambition est de donner aux acteurs les moyens de l’atteindre en :
- Redonnant de l’attractivité à notre secteur en réformant la politique de renouvellement des générations, en mettant en place le guichet unique (France Service Agriculture) qui facilitera l’accompagnement des futurs agriculteurs et ceux en fin de carrière et en donnant des perspectives de retraite permettant d’envisager de vieillir dans la dignité ;
- Donnant des perspectives de revenu par la meilleure répartition de la valeur ajoutée de la filière et par plus de compétitivité via des baisses de charges, la création d’outils fiscaux favorisant la résilience des exploitations ou encore via de nouveaux outils d’accompagnement dans les transitions tels que les contrats d’avenir ;
- Réfléchissant différemment l’accès aux moyens de production, par exemple les intrants ou la gestion de l’eau, dans un cadre qui permet de concilier développement de la production et protection de l’environnement, notamment en matière de lutte contre le réchauffement climatique, mais surtout dans un cadre qui arrête de placer les agriculteurs français en situation de distorsion de concurrence défavorable ;
- Et enfin, mais c’est essentiel, en simplifiant et en allégeant la charge psychologique qui pèse lourdement sur les agriculteurs du fait d’une règlementation incompréhensible et décourageante.
Cette loi « Entreprendre en Agriculture » est désormais sur la table. L’Etat et les députés doivent se saisir de ces mesures sérieuses et pragmatiques. Les sujets agricoles doivent rapidement être mis à l’agenda des parlementaires, faute de quoi, nos décideurs politiques porteront la responsabilité de la colère des agriculteurs.