MHE et FCO : l’action syndicale se poursuit pour obtenir de l’Etat les mesures indispensables !

Alors que les éleveurs font face à la conjonction des crises sanitaires MHE et FCO, avec un manque flagrant de réponses suffisantes de l’Etat, nous rappelons ici les positions que nous avons portées, et continuons de porter sans relâche, pour des mesures à mettre en œuvre de toute urgence. La colère et la détresse montent chez les producteurs, nous en avons averti le nouveau gouvernement !
Mise à disposition gratuite et immédiate des vaccins, pour tous les éleveurs et sur tout le territoire
La FNSEA, la FNB et la FNPL continuent de demander aux pouvoirs publics qu’ils commandent et qu’ils mettent à disposition gratuitement auprès des éleveurs sur tout le territoire national des doses de vaccins pour protéger face à ces maladies. Nous déplorons le manque d’anticipation par l’Etat, alors que depuis des mois, nous appelons à cette action ! C’est notamment le cas pour la MHE, où la commande par l’Etat à 2 millions de doses seulement est notoirement insuffisante, conduisant à une stratégie vaccinale tardive et incomprise des producteurs.
Et dans une situation économique très lourde pour les éleveurs, il ne peut être envisageable, comme les opérateurs dans la filière le préconisent pourtant, de faire payer vaccins et actes vétérinaires par les producteurs, avec des montants cumulés qui deviendraient insupportables à couvrir.
Poursuite de l’action pour obtenir l’indemnisation des pertes directes et indirectes
Nous avons d’ores et déjà ouvert la prise en charge des mortalités par des programmes du FMSE (pour les éleveurs cotisants au FMSE). Nous rappelons aux éleveurs la nécessité de déclarer « foyer » leur exploitation lorsqu’ils sont touchés (signes cliniques et PCR positives). Mais il est essentiel que l’Etat suive et amplifie les mesures. Nous sommes mobilisés pour que les pertes indirectes soient couvertes par les pouvoirs publics, en responsabilité face à la détresse des éleveurs et l’ampleur des pertes subies qui doivent être compensées.
Pour une juste rémunération, en s’opposant fermement à toute manœuvre de baisse des prix !
Les accords en vigueur entre Etats-membres garantissent déjà une large fluidité des marchés et la capacité de vendre sur de nombreuses destinations. Nous continuons d’œuvrer pour encore assouplir ces dispositifs.
Des débats subsistent au niveau des veaux laitiers. Nous alertons sur les manœuvres actuelles d’opérateurs d’aval visant à « diaboliser » la situation, et qui n’ont qu’un objectif, faire baisser les prix payés aux éleveurs ! Nous dénonçons avec force cette logique. Rappelons que seuls 25% du marché des veaux laitiers (ceux pour l’export) nécessitent un test PCR négatif. La filière est donc tout à fait apte à continuer l’export vers l’Espagne et l’Italie. Les veaux positifs trouvent facilement leur place sur le marché français. Nous appelons les éleveurs à contester toute baisse de tarif des veaux laitiers, d’autant plus que le marché espagnol reste très demandeur. Plus globalement, l’offre réduite d’animaux, due à la décapitalisation, doit permettre de faire progresser les cours des différentes catégories d’animaux.