Mobilisation GMS

Vendredi dernier, nous sommes allés contrôler la transparence sur les étiquetages des produits en GMS, ainsi qu'évaluer les marges perdues pour l'agriculture. Ces éléments alimenteront le RDV que le Préfet organisera avec nous et les GMS et autres acteurs de la restauration collective pour leur rappeler la loi sur la construction du prix, l’étiquetage, le respect des produits bio et de qualité en restauration collective...
Au programme : Le nouvel Intermarché à Fontaine (anciennement Géant Casino), puis le Leclerc de Dijon et enfin le Carrefour de la Toison.
Et nous avons malheureusement trouvé ce à quoi nous nous attendions :
- le rayon découpe boucherie est souvent constitué de viande origine France (peut-être encore plus que d'habitude après l'annonce de notre venue...) mais avec des prix variables par rapport aux coûts de production, et très peu voire pas de contrats locaux.
- Les rayons oeufs et lait et fromage continennent aussi essentielement de l'origine France, et vu certains prix, on ne comprends pas bien où est passée la marge.
- Tous les rayons dédiés aux produits transformés contiennent de toutes le origines, avec essentielement 2 situations : soit l'origine n'est pas mentionnée (ce n'est pas encore obligatoire au niveau légal) ; soit l'origine France d'un seul des ingrédients ou la transformation en France sont mis en évidence, cachant au passage que tout le reste n'est pas origine France. Ces étiquetages sont donc beaucoup trop souvent volontairement trompeurs pour le consommateur, et il est clair que la loi ne cadre pas encore assez ces pratiques.
- Les rayons bios sont remplis de produits importés, alors même que nous ne vendons plus correctement nos productions...
- Parmi les fruits et légumes de saison, l'origine France n'est pas du tout toujours assurée.
Nous avons signalé les étiquetages trompeurs aux Directeurs de magasin. Nos leur avons aussi rappelé qu'ils peuvent faire des efforts pour mettre en avant nos produits, ce qu'il s'engagent à intensifier, au prix que nous souhaitons : dont actes ! Pour ceux qui font des circuits courts, n'hésitez pas à contacter Leclerc et Carrefour prochainement, et dites nous si les termes des contrats ne conviennent pas.
Nos trouvailles

Miel
Maria est visiblement une apicultrice Ukrainienne ou Hongroise…

Farine
Peut-être de France, peut-être d’Allemagne, personne ne sait.
Au cas où on manque de blé en France…

Blé bio
Préparé dans des ateliers français, avec du blé bio d’on ne sait où ?

Frites
Peut-être de France, peut-être des Pays Bas ou de Belgique, personne ne sait.

Bio
Fabriqué en France… Mais avec du blé bio UE ! (et le reste de n’importe où)

Maïs bio
Fabriqué en France… Mais avec du maïs d’Italie !

Etiquette trompeuse des plats préparés
Bœuf de France…. Mais c’est très loin d’être l’ingrédient principal

Volailles préemballées
Volaille préemballée : il faut chercher pour trouver un produit français !

Jambon bio
Même bio et issu d’une « agriculture respectueuse », pas d’origine France

oeufs bio
A presque 50cts l’œuf, alors qu’il est payé à peine 20 cts au producteur, sur un produit non transformé : où va la marge?

Plats préparés
Plats préparés : difficile de trouver de l’origine France, mais parfois de la préparation française fièrement affichée !

Lait
Avec du marketing, certains consommateurs peuvent payer 2,25€ / L pour du lait !

Légumes importés
Tous ces légumes importés alors qu’ils pourraient être produits en France, même en hiver…

Poulet voyageur...

Des étiquettes trompeuses
Une production familiale, conditionnée en France, mais d’Espagne

Etiquetage incomplet
Née, élevée et abattue ? Attention aux étiquettes !